La migration au Laos : entre conflit et nouveau pays
En 2022, 8% d’immigrés, soit 16 574 personnes, rejoignent l’Ille-et-Vilaine. Les raisons de leur départ sont diverses : échapper aux persécutions ou encore accéder à un meilleur niveau de vie. Les migrations peuvent être plus anciennes comme celle venant du Laos dans les années 1970.
A l’origine de la migration : les conflits au Laos
La guerre civile laotienne, pendant la guerre froide, a eu de nombreuses conséquences sur le pays. En effet en 1945, quand l’empire Japonais a pris le contrôle de l’Indochine française, l’indépendance du protectorat du Laos est proclamée. Le protectorat du Laos était un gouvernement fédéral constitué des différents Etats peuplant le Laos. Mais, fin 1946, la guerre d’Indochine, qui oppose le Vietnam et la France, est déclarée. Par ce fait à partir de 1953, l’armée populaire du Vietnam (APV) envahit le Nord du Laos. Cela a poussé de nombreux autochtones à quitter le pays. La plus célèbre de ces vagues migratoires est celle des boat people à partir des années 1975.
« Deux migrants, un sac et toute une vie »
Le témoignage d’un engagé auprès de réfugiés laotiens
C’est dans ce contexte que M. Gervot, un ancien élu de la mairie de Pontchâteau en Loire-Atlantique, s’est retrouvé à aider une famille laotienne. Il nous explique dans son interview, la manière dont il est venu en aide à une famille de réfugiés venant du Laos.
Tout commence par une simple histoire de voisinage. Sa femme et lui ont emménagé dans un logement HLM à côté d’une famille laotienne. Très rapidement, des liens se sont créés. Il nous explique que les enfants ont appris le français à l’école primaire, mais que les adultes étaient analphabètes, ce qui a été très difficile à vivre pour eux. Cela a constitué un frein à leur intégration. Il poursuit en nous disant que cette famille a subi énormément de racisme. Il conclut en disant que, pour lui et son épouse, c’était une réelle charge mentale de venir en aide comme cela à une famille, qu’ils ont perdu des amis mais qu’ils ont gagné une famille : “la deuxième fille nous considère comme ses propres parents” dit M.Gervot. L’enracinement de cette famille laotienne se poursuit aujourd’hui avec les descendants, qui le considère comme leur grand-père.
“La deuxième fille nous considère comme ses propres parents”
Il ne faut pas penser que nos petites actions ne valent rien, même si parfois on en a l’impression. N’hésitez surtout pas à vous engager si vous en avez le temps et l’envie. C’est pour cela que notre infographie vous propose plusieurs pistes et formes d’engagement.
Ensemble nous avons la possibilité d’aider des millions de personnes.
Zoé D., Elijah S., Eléa T.
Infographie-Elea-Zoe-et-Elijah-2GT2-2L’interview de M. Gervot, réalisée par les élèves peut être visionnée sur l’espace dédié pour le concours. Cette vidéo s’intitule : “Interview de M. Gervot”.